Cyberworkers

Télésecrétariat : un exemple de réussite

Beaucoup pensent qu’il est facile de faire du télétravail en se lançant dans le secrétariat à domicile.

Voici l’exemple de Virginie Laget, mariée, 2 enfants, qui habite un petit village de montagne dans les Hautes-Pyrénées.

Quel est ton parcours ?

Bac scientifique, 2 ans d’école de commerce avortée, très tôt sur le marché du travail comme téléprospectrice, hôtesse d’accueil, commerciale sédentaire, assistante de direction internationale, chargée pôle client grand compte… sur Paris et, déménagement au vert puis création de Tout en Aure en 2005.

Je suis à mon compte depuis 2 ans.

Comment pratiques-tu le télétravail ?

Au départ, j’ai un peu tâtonné, je voulais faire du télésecrétariat simple mais j’avais pour but de me faire un vrai salaire et d’en vivre et les clients étaient difficiles à démarcher.

Je me suis orientée vers la prospection téléphonique car c’est un métier que je connais, je sais me vendre au téléphone et utiliser cette compétence pour mes clients.

Et enfin, je sais former des gens à ce métier donc j’avais une bonne perspective de développement.

Je suis bilingue donc je complète par de la traduction, et là encore je réalise moi-même le travail et j’emploie des indépendants pour les langues que je ne maîtrise pas.

Ta société est en zone rurale : quels sont les avantages et inconvénients ?

Des avantages financiers : pas d’impôts pendant 4 ans puis dégressivité des prélèvements, moins de charges salariales et patronales sur les premières embauches.

(Photographie de B. Monginoux)

Par contre, bosser en local, surtout dans mon département c’est très, très difficile ; le service n’est pas une bonne valeur marchande, les artisans et commerçants n’ont que peu besoin de mes services.

Il faut donc obligatoirement tabler sur du marché national ou international.

Comment définir le télésecrétariat ? Qu’est-ce qui marche ? Que demandent tes clients ?

C’est le fait de suppléer à plusieurs activités au sein de l’entreprise : celles de secrétariat, donc la réception d’appels, la prise de rdv, de messages, la rédaction de devis aussi, de courriers, la facturation parfois.

C’est également les activités commerciales comme le phoning pour de la prise de rendez-vous, la qualification de fichier…

Mes clients me demandent 2 choses : être polyvalente et intelligente, quelque soit le domaine.

Nous avons un outil web pour mieux correspondre avec eux en ce qui concerne la prise de rendez-vous, la réception d’appel et le phoning, ainsi on centralise au maximum les informations et on évite les mails multiples, les ressaisies, les erreurs éventuelles.

Est-ce que le fait de travailler avec ton conjoint est un problème ou un atout ?

Normalement c’est un problème, je le déconseille… sauf que, pour moi, cela a fonctionné.

Mais parce que nous avons deux activités différentes ; lui fait du consulting dans le domaine du web et du conseil aux entreprises.

Il m’aide dans mes tâches administratives, il est de bon conseil dans la gestion du personnel et a l’habitude de travailler à domicile…

Comment concilies-tu vie privée et vie professionnelle ?

Pour une femme qui aime s’occuper de son foyer et de ses enfants, il est difficile de s’aménager des plages horaires de travail.

A son bureau, on pense à son linge, à son ménage, aux enfants, etc.

Alors soit on a un conjoint qui fait tout ça et on peut s’en détacher, soit… cela prend la tête ! L’inverse vaut également : quand on s’occupe de son chez soi, on pense à la facturation en retard, à la rentabilité, aux clients qui partent et à ceux qui tardent à arriver !

Tout cela n’est pas simple ; être chef d’entreprise ou à son compte est déjà une sacrée aventure, alors faire tout cela au même endroit….

Quels sont tes conseils aux futurs Cyberworkers ?

Le nerf de la guerre, c’est le commercial, les clients. Donc, il faut savoir investir son temps et son argent pour avoir des bases solides.

En télésecrétariat, il faut comme partout être réaliste côté tarifs, on travaille pour manger mais pas à n’importe quel prix.

Le temps passé avec un client est important, mais trop de temps tue la marge. Il faut savoir dire non, voire même virer un client trop « galère ». Celui qui chipote pour chaque facture, qui n’est jamais content de la qualité, qui appelle 10 fois par jour, pour un résultat de 250 €/mois, moi je ne le garde pas.

Un conseil tout bête : c’est le calcul de rentabilité. Se faire une grille et y inscrire heure par heure, chaque jour, pour quel client on travaille et pour quel motif. A la fin du mois, on regarde combien d’heures on passe sur chaque client et combien rapporte l’heure travaillée pour ce dernier, y compris le temps passé au téléphone, en facturation, etc.

Quels sont tes résultats ?

Sur ma première année d’activité, j’ai fait 100.000 € de C.A. mais cela comprend l’activité de mon mari.

Donc, sur le télésecrétariat, cela donne environ 40.000 €.

Là, je clôture ma deuxième année en juin ; on devrait faire 140.000 € en tout mais avec au moins 90.000 € pour mon activité.

Mais attention, j’ai des employés et de la sous-traitance, je ne suis pas toute seule pour faire ce chiffre d’affaires !

 

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