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Le télétravail chez IBM

Christine Grezes est responsable du programme mobilité d’IBM. Elle précise que le groupe informatique ne pratique pas le télétravail, mais la mobilité. Elle propose à ses collaborateurs de travailler dans des bureaux de proximité.

Pourriez-vous vous présenter, quel est votre rôle chez IBM ?

Je fais partie de la direction informatique et suis responsable du programme de mobilité pour l’entreprise IBM en France. A ce titre, mon rôle est de coordonner, en liaison avec les équipes de la direction mobilière et des ressources humaines, ce programme pour permettre aux collaborateurs de travailler de n’importe où, à tout moment, sans forcément être installés à leur bureau de rattachement.

Télétravail, mobilité, quelle est la différence ?

C’est différent !

Le terme ‘télétravail’ avait, jusqu’à il n’y a pas très longtemps, une connotation de travail à domicile.

Le principe de la mobilité est de pouvoir travailler au quotidien, quel que soit l’endroit où l’on se trouve finalement. Notre programme a démarré en 1998.

En France, nous sommes une entreprise de 10 000 employés, avec une population très mobile par son métier (commerciaux, consultants, intervenants en mission chez des clients).

Le fait d’être une entreprise mondiale nous a amenés à travailler à distance avec nos collègues, au niveau national voire avec d’autres géographies et d’autres continents.

Le télétravail chez IBM ?

Il n’est pas souhaité chez IBM de faire travailler les gens à partir de leur domicile. C’est pour cela que nous préférons le terme « mobilité » ; cela comprend le fait de travailler chez un client ou lorsqu’on est en voyage : dans un aéroport, dans une gare ou un hôtel.

Le travail depuis le domicile est pratiqué occasionnellement ; par exemple lorsqu’il y a des grèves de transport comme récemment.

Le terme « télétravail » signifie travail à distance et non « travail de chez soi », si je puis me permettre…

Il y a dix ans, d’un point de vue des ressources humaines, le télétravail était décrit dans la règlementation du travail comme un travail à domicile qui nécessitait des avenants à des contrats de travail, etc.

En 2002, un accord cadre européen a défini que « Le télétravail est une forme d’organisation et/ou de réalisation du travail, utilisant les technologies de l’information, dans le cadre d’un contrat ou d’une relation d’emploi, dans laquelle un travail, qui aurait également pu être réalisé dans les locaux de l’employeur, est effectué hors de ces locaux de façon régulière. »

Pourrions-nous revenir sur le début, en 99….

Notamment en région parisienne, les gens passaient beaucoup de temps dans les transports, à revenir au bureau pour consulter leurs mails ou pour imprimer un contrat.

Il fallait leur permettre de se connecter à l’extérieur de leur bureau de rattachement.

Et donc d’éviter de trop nombreux déplacements ?

Oui et aussi pour faire gagner du temps par rapport à sa vie privée et professionnelle, vous savez cet équilibre qu’on essaie toujours de trouver.

A cette époque nous avions effectué une enquête par rapport au lieu de domicile des collaborateurs.

La direction mobilière a ouvert des bureaux de proximité dans la région parisienne, pour que les collaborateurs puissent se connecter, sur un site IBM comme à leur bureau de rattachement, dans les mêmes conditions mais plus proches de chez eux, pour quelques heures ou quelques jours par semaine en accord avec leur manager.

Actuellement, cette partie du programme « mobilité » continue, les technologies ont évolué et permettent beaucoup plus de choses à distance.

En ajoutant un outil de connexion sécurisé je peux, dès l’instant où j’ai accès à Internet, utiliser l’intranet de l’entreprise, ma messagerie, exactement comme si j’étais à mon bureau.

Toutes les applications sont accessibles dehors comme dedans.

Est-ce qu’il y a une culture du travail coopératif chez IBM ?

Le travail à distance est plus lié à une organisation d’IBM qu’au besoin de mobilité. Nous sommes une entreprise mondiale et de plus en plus, nos collègues sont n’importe où dans le monde et ont ce besoin de pouvoir collaborer, partager des documents, en synchrone, de pouvoir travailler à l’international.

Quels outils utilisez-vous principalement ?

Lotus Notes pour les bases documentaires, les bases de connaissance, la messagerie qui peuvent être consultées sans avoir accès forcément au réseau (ndlr : cf. la notion de réplication utilisée depuis avec Notes) et QuickPlace (ndlr : Lotus Quickr) qui permet de créer des espaces de travail pour communiquer avec nos clients et partenaires, hors de notre Intranet.

Pour les réunions à distance, en plus de la conférence téléphonique classique, nous utilisons la fonction web-conférence de Lotus Sametime Connect qui permet de partager son écran et de montrer ce que l’on souhaite aux participants.

Comment les salariés utilisent-ils le programme « mobilité » ?

Cela dépend de l’activité de chacun.

En général, cela ne concerne que deux ou trois jours par semaine.

Ce qui permet d’organiser sa vie professionnelle et privée, selon que l’on est en déplacement ou éloigné de son lieu de rattachement.

La mobilité touche même des populations que l’on pourrait considérer traditionnellement comme sédentaires.

Le groupe comprend 355.700 salariés dans le monde. Plus de 40 % utilisent le programme.

Nous développons aussi les espaces de proximité, qui permettent à chacun de travailler, sans être rattaché à ces lieux.

Cela fait partie de notre métier.

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